Recherche par année
France / Monde

Assassinat de César.
mars

Après avoir éliminé en Afrique et en Espagne les derniers partisans de Pompée ( 48 av. J.-C.), César revient à  Rome où une apparence de pouvoir légal lui permet de cumuler la dictature et un consulat décennal, et de concentrer en fait tous les pouvoirs entre ses mains. Appuyé par la plèbe, soutenu par une armée de trente-neuf légions à  sa dévotion, le Conquérant se lance dans une vaste entreprise de réformes qui ont pour but de domestiquer les anciennes institutions republicaines, en les utilisant à  son profit, et de remodeler la société romaine, lui donnant plus de stabilité et de docilité. Par ailleurs, il entreprend l'amélioration des structures de l'empire en moralisant l'administration des provinces et en accélérant la romanisation, en particulier par l'implantation de nombreuses colonies où il installe ses vétérans. Mais ce qui semble surtout nouveau, c'est la conception même du pouvoir. Non seulement César, nommé dictateur et censeur vie en février, donne à  son pouvoir une base religieuse en organisant son propre culte, mais on commence à  penser que s'il se fait dieu, c'est pour devenir plus facilement roi, selon la tradition hellénistique. Son lieutenant Marc-Antoine ne tente-t-il pas lors des Lupercales de février 44, et alors même que César vient d'être reconnu dictateur à  vie, de le ceindre d'un diadème, insigne des rois? Geste que César refuse au dernier moment, conscient des susceptibilités romaines en ce domaine. Mais c'est déjà  trop tard pour quelques conspirateurs nostalgiques de la République, qui parviennent, lors des Ides de mars 44, à  l'assassiner, en pleine Curie, aux pieds de la statue de Pompée son ancien rival. Buste de Jules César conservé au Musée départemental d'Arles

(Italie - Rome antique - République romaine - - - Rome)


Haut de page 

[Proposer une date, une modification - Signaler une erreur, un abus]

Date de dernière modification de cette page 

02/02/2023 19:54