Élection du pape Grégoire VII.
avril
A la mort d'Alexandre II, c'est le
moine Hildebrand qui devient pape
sous le nom de Grégoire VII (1073-1085). D'un tempérament intransigeant, il conduit avec fermeté la réforme de l'Eglise (« la réforme grégorienne »), qui avait déjà été engagée par ses prédécesseurs Léon IX,
Etienne IX et Nicolas II, pour lutter
contre les abus de l'Eglise et libérer
la puissance pontificale de toute soumission à l'égard de la puissance impériale. Ainsi, le décret de 1059 réserve l'élection du pape aux seuls
cardinaux réunis en conclave. Doué
d'une inlassable énergie, Grégoire
VII engage un double combat pour
la toute-puissance du Saint-Siège et
l'indépendance de l'épiscopat. En
1075, il publie les Didatus Papae,
recueil de 27 propositions aux formules lapidaires. Des mesures interdisent toute investiture de charge ecclésiastique par un laic. Les princes
ne s'y trompent pas: c'est une atteinte à leur autorité. C'est alors
qu'un conflit éclate entre l'empereur
Henri IV et Grégoire VII ; le pape est
déposé par les évêques allemands en
1076. Celui-ci riposte en rassemblant un synode à Rome: il excommunie Henri et délie ses sujets de
leur serment de fidélité. Menacé par
des révoltes en Allemagne et par
l'abandon des évêques, Henri se
rend au château de Canossa (1077)
pour solliciter son pardon. Grégoire
est moralement obligé de l'absoudre, mais Henri reprend aussitôt la
lutte. Pour protester contre une nouvelle excommunication du pape,
l'empereur fait élire un antipape,
à‡lément III, et, en 1084, il occupe la
ville de Rome. Abandonné de tous,
Grégoire VII meurt à Salerne en
l085, apparemment vaincu. En fait, il fut le Premier pape à rendre la
papauté indépendante.
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