Signature du Pacte Briand-Kellogg.
août
Au Quai d'Orsay, dans
le salon de l'Horloge, les représentants de soixante-quatre nations
signent un pacte de renonciation à la guerre. Parmi les Etats signataires, figurent la
France, la Belgique, les Etats-Unis,
la Grande-Bretagne, l'Italie, le
Japon, la Pologne et la Tchécoslovaquie. Ce pacte est l'œuvre de Aristide Briand et de son homologue américain, Frank Kellogg. Ancien sénateur républicain
du Minnesota puis ambassadeur
à Londres, Kellogg, nommé
secrétaire d'Etat par le président
Coolidge, s'est toujours montré
conscient des menaces pesant sur
la paix. Aussi, lorsqu'en avril de
l'année précédente, le ministre français des Affaires étrangères proposa au peuple américain la conclusion d'un accord «tendant à
mettre entre les deux pays la guerre
hors la loi» l'opinion d'outre-
Atlantique était préparée à cette
négociation. Certains observateurs
ayant fait remarquer qu'un conflit
armé était peu vraisemblable entre
la France et les États-Unis, Kellogg proposa d'offrir à toutes les
puissances intéressées la possibilité
d'y adhérer. C'est cette extension
d'un traité bilatéral qui est signée
ce jour-là . La presse reflète
l'enthousiasme : «La guerre millénaire mise hors la loi» ou «les
noces spirituelles de Briand et de la
paix ». La confiance est telle qu'aucune notion n'est définie. On a
voulu ignorer l'idée d'agresseur, de
légitime défense et de sanction.
(France - - Relations internationales - - - Paris)