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France / Monde

Mort du poète Charles Baudelaire
août

Charles Baudelaire, (1821-1867). Ses recueils de poésies révèlent un lyrisme symbolique entre le beau et le satanique.
Il connaît une enfance heureuse entre sa mère très belle et son père, rentier amateur d'art, jusqu'à  la mort de ce dernier. Sa mère se remarie avec le commandant Aupick que l'enfant déteste. Etudiant en droit, il mène à  Paris une vie de bohème : il fréquente des prostituées et des alcooliques dans tous les lieux les plus sinistres de la capitale. Son beau-père tente de l'éloigner de Paris en l'embarquant pour l'Inde. Baudelaire regagne Paris au plus tôt. Amant de l'actrice Jeanne Duval, il dilapide la fortune paternelle dont il hérite, avant d'en être déchu.
Le critique d'art
Contraint de travailler pour vivre, il écrit des articles de critique d'art qui seront rassemblés dans les Curiosités esthétiques (1868). Il montre un jugement sûr pour les peintres qui exposent aux Salons des Indépendants, pour l'art de Richard Wagner et pour la modernité esthétique. Découvrant avec admiration l'œuvre d'Edgar Poe, il la traduit et écrit des articles sur l'auteur américain : Edgar Allan Poe, sa vie et ses ouvrages (1852).
L'écrivain maudit
Ce n'est qu'en 1857 qu'il publie les Fleurs du mal, recueil au titre équivoque, dont certains poèmes sont écrits depuis son adolescence. Cette publication déchaîne les foudres de la justice qui condamne Baudelaire à  une amende pour "outrage à  la morale publique et aux bonnes moeurs". Pourtant, l'œuvre contient toute l'angoisse du poète devant son attirance pour le péché. La banalité et la médiocrité de la vie qu'il cherche vainement à  fuir à  travers des "paradis artificiels" l'enferme dans la souffrance et l'ennui. De forme parfaitement classique (alexandrins et sonnets), les Fleurs du mal est un chant désespéré : il traduit le déchirement d'une âme ballotée entre "spleen" et "Idéal".
Hanté par la mort, criblé de dettes, Baudelaire écrit encore les Petits Poèmes en prose, Spleen de Paris et erre dans la grande ville dont il capte toute la laideur et toute la beauté. Il meurt dans la misère en 1867.
Quelques citations
"Dieu est le seul être qui, pour régner, n'ait même pas besoin d'exister." (Choix de maximes consolantes sur l'amour)
"Homme libre, toujours tu chériras la mer." (les Fleurs du Mal)
"Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille." (les Fleurs du Mal)
"Le beau est toujours bizarre." (Curiosités esthétiques)
Charles Baudelaire

(France - - Littérature - Écrivain - Poète - Paris)


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Date de dernière modification de cette page 

02/02/2023 19:54