Assassinat de Marat par Charlotte Corday.
13 juillet 1793
Ce petit homme taillé en force soulève les jugements les plus contradictoires. Monstrueux et ridicule pour
les Girondins, ardent patriote et ami
du peuple pour certains Montagnards.
Né en 1743 à Neuchâtel
(Suisse), de parents sardes, jean-
Paul Marat s'installe en France à
seize ans avant de s'embarquer pour
Londres où il publie, en 1774, un
pamphlet contre toutes les tyrannies,
Les Chaînes de l'esclavage. Médecin, il
s'intéresse à la physiologie et à la
psychologie. Républicain de la première heure, il fonde son propre
journal,
L'Ami du peuple, qui lui sert
de tribune pour dénoncer avec violence complots et intrigues, réels ou
imaginaires, dirigés contre le peuple.
En 1789-1790, il accuse à plusieurs
reprises Necker. En 1792, il se présente aux élections à la Convention
où il est élu pour Paris le 9 septembre. Il s'y révèle courageux, face aux
tempêtes que sa présence déchaîne
chez les Girondins dont il dénonce
les atermoiements. L'« Exagéré »
devient un symbole pour les sans-culottes.
(France - Revolution francaise - - - - Paris)