Début à Rouen des émeutes connues sous le nom de « révolte de la Harelle ».
février
Par ses exigences excessives. la politique fiscale de la royauté amena
bientôt les habitants à se révolter à nouveau Le 24 février 1382, deux à trois cents ouvriers, drapiers et dinandiers pour la plupart, pillèrent
plusieurs maisons de notables et ouvrirent les portes des prisons pour
délivrer les détenus Le lendemain, les autorités municipales tentèrent
de reprendre la situation en main en arrêtant des insurgés. Elles
s'efforcèrent aussi de détourner l'emeute à leur profit en la dirigeant
contre les établissements religieux avec lesquels elles étaient en conflit,le Chapitre de la cathédrale et les moines de Saint-Ouen ; elles obligèrent notamment les chanoines à renoncer aux taxes perçues à leur profit sur les halles et les moulins. Les ouvriers, qui avaient élu « roi » l'un des leurs, le marchand drapier Jean le Gras, poursuivaient le mouvement.
Cette révolte rouennaise connue sous le nom de la Harelle était relayée par des mécontentements divers dans d'autres villes normandes. Le mouvement cessa soudain, chacun prenant conscience que la répression royale pourrait être sévère. Conseillé par ses oncles, régents du royaume, le roi, le jeune Charles VI, comprit la gravité de la situation. Il dut toutefois attendre pour se rendre à Rouen, étant occupé à Paris par la révolte des Maillotins. Il arriva finalement le 29 mars et prit sans tarder des mesures répressives.Il fit décapiter six meneurs Il confisqua les cloches municipales, dont la Rouvel, qui avaient été utilisées pour appeler les insurgés à la révolte; la dépose des cloches entraîna sans doute une destruction partielle du beffroi. ll accorda finalement son pardon aux habitants, mais il augmenta les impôts et supprima la fonction de maire pour prendre désormais la ville en sa main. Le ler août de la même année, quelques ouvriers drapiers et bouchers s'insurgèrent à nouveau contre des agents du fisc. Cette deuxième Harelle tourna court mais elle coûta très cher à la ville qui dut payer 60 000 livres en treize mois.
(France - - - - - Rouen)
Cette révolte rouennaise connue sous le nom de la Harelle était relayée par des mécontentements divers dans d'autres villes normandes. Le mouvement cessa soudain, chacun prenant conscience que la répression royale pourrait être sévère. Conseillé par ses oncles, régents du royaume, le roi, le jeune Charles VI, comprit la gravité de la situation. Il dut toutefois attendre pour se rendre à Rouen, étant occupé à Paris par la révolte des Maillotins. Il arriva finalement le 29 mars et prit sans tarder des mesures répressives.Il fit décapiter six meneurs Il confisqua les cloches municipales, dont la Rouvel, qui avaient été utilisées pour appeler les insurgés à la révolte; la dépose des cloches entraîna sans doute une destruction partielle du beffroi. ll accorda finalement son pardon aux habitants, mais il augmenta les impôts et supprima la fonction de maire pour prendre désormais la ville en sa main. Le ler août de la même année, quelques ouvriers drapiers et bouchers s'insurgèrent à nouveau contre des agents du fisc. Cette deuxième Harelle tourna court mais elle coûta très cher à la ville qui dut payer 60 000 livres en treize mois.
(France - - - - - Rouen)