Éxécution du chevalier de La Barre
juillet
le chevalier de La Barre a le poing coupé, la langue arrachée avant de se faire décapiter et d'être jetéau bûcher. Il paye_ainsi un blasphème qui a consisté en une mutilation de crucifix, acte qu'il n'a d'ailleurs
certainement pas commis. En effet, le jeune homme de 19 ans possédait ce jour là un solide alibi. Mais les preuves sont ailleurs : il ne s'est pas dévêtu la tête au passage d'une procession et possède trois ouvrages interdits, dont le « Dictionnaire philosophique » de Voltaire. Ce dernier, comme l'ensemble des Lumières, dénoncera cette accusation, au point qu'il devra fuir pour échapper à une arrestation. Son ouvrage brûlera
d'ailleurs avec le chevalier sur le bûcher. Symbole de l'intolérance religieuse et de la défaillance de la justice du XVIIIe siècle, cette affaire est l'un des derniers procès
pour blasphème en France. La Révolution approche et elle réhabilitera de La Barre en 1793.
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