La révolution de 1905 en Russie
22 janvier 1905
Le malaise social provoqué en Russie
par la coexistance d'une masse rurale retardataire et d'une industrialisation rapide des grandes villes alimentait un mécontentement croissant.
Une opposition libérale réclamait un
parlement représentatif pour
contrebalancer les pouvoirs du tsar,
isolé du pays et tributaire des intrigues de son entourage. Des groupes
révolutionnaires tentaient depuis
1901 de soulever les paysans tou-
jours assujettis aux mirs (communautés villageoises traditionnelles). De
leur côté, Lénine et les sociaux-démocrates multipliaient les grèves
dans les centres industriels pour
affaiblir le tsarisme.
Le 25 décembre
1904, Nicolas II avait annoncé des
réformes administratives sans se résoudre à convoquer une assemblée nationale. En janvier 1905, l'annonce des revers militaires russes en
Manchourie face auxjaponais avive
le malaise. Le dimanche 22 janvier
1905, une foule d'ouvriers conduits
par le pope Gapone se dirige pacifiquement vers le palais d'Hiver de
Saint-Pétersbourg pour présenter au
tsar une pétition de 135 000 signatures, réclamant une réforme agraire
et politique. Mais la troupe tire pour
les disperser; on relève 2 000 tués
ou blessés lors de ce "dimanche
rouge". Il s'ensuit dans tout le pays
une série de grèves, de jacqueries et
de mutineries dont celle du cuirassé
Potemkine à Odessa (juin 1905). Soumis, le tsar annonce, par le « Manifeste du 19 août », la convocation
d'une assemblée consultative, la Douma, élue par toutes les classes
sociales.
(Russie - Règne de Nicolas II - - - - Saint-Pétersbourg)