Emile de Girardin lance "La Presse"
juillet

De nombreux journaux apparaissent sous le règne de Louis-Philippe malgré des lois encore strictes. La censure s'exerce sur les dessins. Toute offense au Roi et toute pensée républicaine exprimée subissent une sévère répression. Le 1er juillet 1836 est marqué par la naissance de deux périodiques: Le Siècle lancé par Dutacq. et La Presse, plus loyaliste. Cette dernière publication est due à  Emile de Girardin (1806-1881). homme politique et publiciste, qui a déjà  favorisé la naissance de journaux à  succès. Les progrès techniques d'impression et de communication facilitent sa tentative. Il s'appuie sur les annonces publicitaires. dont les tarifs sont proportionnés au tirage, pour réduire de moitié le prix de vente. L'abonnement s'élève dorénavant à  40 francs au lieu de 80 francs. De 10 000 exemplaires tirés en 1836, La Presse passe rapidement à  plus de 22 000 en 1845. Plus de la moitié du tirage est diffusé hors de Paris. De tendance dynastique, bien que reflétant les idées personnelles de son créateur, La Presse contribue à  développer le goût de la polémique politique. Girardin emploie un personnel compétent. Théophile Gautier est plus particulièrement chargé de la critique littéraire, tandis que Delphine de Girardin, l'épouse du directeur, s'occupe brillamment de la rubrique des spectacles. Traduisant le plus souvent les aspirations de la bourgeoisie, La Presse joue un non négligeable dans la vie politique.

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