Jacques Hébert
mars
Originaire d'Alençon où il est né en
1757, Jacques Hébert mène une existence très précaire à Paris jusqu'en 1789. Pris par le mouvement, il fréquente le club des Cordeliers, puis
en septembre 1790 prend en main un
journal Le Père Duchesne. Ce titre,
commun pour l'époque, reprend le
nom d'un personnage familier et débonnaire des spectacles de marionnettes. Hébert y adopte un style violent et volontiers obscène, qui lui
assure une grande popularité parmi
les sans-culottes. Après l'assassinat
de Marat et l'arrêt de L'Ami du Peuple,
il représente les éléments les plus
radicaux des sectionnaires parisiens,
réclamant la guerre à outrance, tant
civile qu'extérieure. Ardent propagandiste du culte de la Raison, il
soutient avec force le mouvement de
déchristianisation. Aidé par Chaumette et Cloots, mais souvent débordé par sa propre base, il ne fait
pas montre de grands talents de tribun, ni de politique avisé. Isolé, il est
arrêté avec vingt de ses partisans.
Accusé de comploter contre l'Assemblée, il sera exécuté le 4 germinal
an II (24 mars 1794).
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