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France / Monde

La capitulation de Napoléon III à  Sedan
septembre

La guerre franco-allemande

Les forces en présence :
- diplomatiquement, la France, qui croyait pouvoir compter sur l'aide de l' Autriche-Hongrie et de l'Italie, "Se retrouve seule. L' Angleterre, irritée des visées françaises sur la Belgique, et le tsar observent une neutralité bienveil­lante pour la Prusse qui reçoit l'aide non seulement de l'ensemble de la Confé­dération du ord, mais des États du Sud eux-mêmes.
- militairement, les Français se croient prêts. Le ministre de la Guerre déclare: « Il ne manque pas un bouton de guêtre. » En fait, la mobilisation se fait dans une confusion extrême; sauf le fusil, l'armement est inférieur à  celui des Prussiens. Le commandement est composé d'officiers vieillis, jaloux, à  l' esprit défensif.
Au contraire, l'armée prussienne, bien entraînée, est remarquablement commandée par des généraux qui, inspirés par leur chef, Moltke, vont de l'avant avec décision.
La France, plus peuplée, n'a, malgré la loi Niel (1868), mal appliquée, que 300 000 hommes instruits en ligne; les Prussiens sont 450 000. Tandis que l'armée française, sous le commandement hésitant de Napoléon III et de chefs médiocres, adopte une formation défensive linéaire, les Prussiens, groupés en trois armées, sont prêts pour l'attaque.

Les combats sous l'Empire (2 août-a septembre).
Ils se déroulent sur trois fronts:
- le front alsacien. Après l'échec de Wissembourg (4 août), le maréchal de Mac-Mahon reçoit le commandement de l'armée d'Alsace; il est battu à  Woerth-Froeschwiller, le 6 août, et ne peut se dégager qu'en sacrifiant sa cavalerie lourde à  Reichshoffen-Morsbronn. L'Alsace est perdue: Strasbourg, assiégée, se rendra le 28 septembre, après une belle résistance.
- le front lorrain. Après un petit succès en direction de Sarrebrück, l'armée placée sous le commandement du maréchal Bazaine recule devant les Prussiens: Frossard est battu à  Forbach le 6 août.
Tandis qu'à  Paris le ministère Ollivier cède la place à  un gouvernement présidé par le général Cousin-Montauban, comte de Palikao, Bazaine recule vers Metz. Tenu en échec à  Rezonville le 16 août - il a pourtant, ce jour-là , la supériorité numérique - et, le 18, à  Saint-Privat, où il néglige d'envoyer à  Canrobert les renforts qui auraient permis la percée après un premier succès, il se laisse bloquer dans Metz, avec la meilleure armée française.
- le front de la Meuse. Mac-Mahon, qui a regroupé l'armée d'Alsace au camp de Châlons, souhaiterait couvrir Paris. Mais, pour des raisons politiques, l'Impératrice et Palikao lui ordonnent de débloquer Bazaine. Mac-Mahon, qu'accompagne l'Empereur, tarde trop. Après un échec, il doit battre en retraite. Il s'arrête à  Sedan : son armée est encerclée. Au début du combat décisif, Mac-Mahon est grièvement blessé. Wimpfen, qui prend le commandement, annulant les ordres antérieurs du général Ducrot, achève de compromettre le sort de l'armée qui, prise sous le feu des canons ennemis, doit capituler; l'Empereur est prisonnier (ler-2 septembre 1870).
La nouvelle, connue à  Paris le 3, provoque la révolution du 4 septembre. Louis-Napoléon Bonaparte

(France - Second empire - - - - Sedan)


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02/02/2023 19:54